Le problème des examens

Que ce soit les examens, les leçons à la fin de la semaine, les questions à la suite d’un texte à lire, tous ces types de contrôle ne servent qu’au contrôlant et j’irai même plus loin, ils nuisent au contrôlé.  Je crois que tous les contrôles nuisent au processus d’apprentissage.

Dès qu’on aborde une matière et qu’il y aura une évaluation, notre perspective change.  Le but n’est plus l’amour de l’apprentissage ou de la matière, le but devient la performance.  On ne lit plus le texte en se laissant transporter dans son univers, on lit le texte en pensant aux questions à répondre.  Ce n’est pas du tout le type de lecture qui m’intéresse.  Ce n’est pas du tout le type de lecture que j’ai envie d’offrir comme expérience à ma fille.  On croit souvent, à tort, que quelques questions à la fin d’un texte nous permettront de voir si l’enfant a saisi sa lecture.  Quelle illusion!  Il y a tellement de façons plus intéressantes et plus efficaces de partager un texte et sa compréhension que par une série de questions, tout en gardant intacte la joie de lire!

Dès qu’il y a contrôle de la matière, tout le processus change.  L’enseignement d’abord, puisqu’il y a maintenant un objectif à atteindre.  Le chemin n’est plus la priorité.  La matière doit être acquise pour que le contrôle soit efficace.  Ouache.  Puis l’élève apprend davantage comment réussir l’examen que la matière elle-même!  Tous les acteurs ont pour objectif la réussite du contrôle.  L’enseignant s’assurera que le minimum de la matière soit compris au moins pour permettre la réussite de l’examen.  L’élève retiendra ce qu’il faut pour passer l’examen.  Et vive l’éducation!!  Ce n’est pas du tout le type d’apprentissage qui m’intéresse.  Ce n’est pas du tout le type d’apprentissage que j’ai envie d’offrir comme expérience à ma fille.

Et si les bases mêmes de l’éducation changeaient?  

J’imagine un instant…

J’imagine les contrôles et les examens imposés par l’état, par la commission scolaire, par les enseignants et par les parents STOPPÉS…

J’imagine la nouvelle base : la CONFIANCE.

J’imagine l’apprentissage de la matière pour son intérêt, pour l’amour d’apprendre, pour la joie, parce que les êtres humains sont intelligents, capables d’efforts et dignes d’apprendre!

J’imagine la nouvelle société composée d’individus dans lesquels on a cru, en qui l’on a fait confiance dès le début et tout au long de leur vie.

Les examens, non merci.  Les questions imposées à la fin d’un texte, non merci.  Les contrôles du vendredi, non merci.

OUI à la joie d’apprendre parce que j’aime apprendre, parce que la matière est géniale, parce que les connaissances m’apportent beaucoup!  Je n’ai pas besoin d’examens, je suis un être intelligent et travaillant.